WOJO Montparnasse, un concours de design
WOJO, plus grand réseau de coworking parisien, s’installe bientôt dans le quartier en pleine reconversion du Montparnasse. Avec plus de 13000m2 de surface, c’est un véritable flagship qui va se dresser à deux pas de la Gare, au sein des Ateliers Gaîté, un projet multiple porté par Unibail, proposant des espaces commerciaux, des logements et les espaces de travail signés WOJO.
Signés WOJO, car la marque au nom dynamique, – combinaison de Work et Mojo -, s’affirme aujourd’hui avec une dizaine de lieux en propre aux designs uniques et immersifs qui s’attachent à raconter une histoire, inspirée des bâtiments, et de leur environnement proche. Une histoire qui se décline dans leurs espaces de vie et de travail communs : l’accueil / bar, les coworkings calmes, et animés, ainsi que les salles de réunion.
Pour écrire cette histoire et la traduire dans leurs futurs espaces, WOJO a lancé un appel d’offre auprès d’un panel réduit d’agences de conception et de design. mono • hito • koto a eu la chance d’accompagner Korus Grands Projets, retenu dans la course pour le concours.
La vision servicielle du travail par WOJO
Dans la démarche de mono • hito • koto, nous nous attachons dans un premier temps à comprendre le yarigai ou raison d’être du projet. Nous sommes convaincus, en effet, que tout histoire engageante repose avant tout sur une vision claire et partagée.
L’étude de la marque et de son positionnement mais aussi l’étude du contexte et des enjeux globaux du coworking en France ont donc été essentiels dans la définition d’une ligne directrice pour le projet.
Pour cette étude, nous avons mené des entretiens exploratoires auprès d’utilisateurs d’espaces de coworking. Nous tenons d’ailleurs à remercier Romain LEGRESY, Adrien RAFFIN, Pierre SOREL et Nicolas NOIR, que nous avons interviewés pour recueillir leur vision du coworking et identifier avec eux les principaux enjeux de ce modèle.
Au delà de la notion de flexibilité de ses espaces, il ressort de ces entretiens la dimension RH du coworking. Que ce soit en termes de marque employeur ou en termes de office management, le coworking joue aujourd’hui et jouera encore plus demain un rôle de service et de valorisation pour l’entreprise résidente qui y écrit un bout de son histoire.
Une notion de service que met en avant WOJO avec une approche hôtelière des environnements de travail partagés. En effet, l’hospitalité et la disponibilité sont au cœur des valeurs de la marque. L’espace de travail devient un lieu de destination, une expérience en soi construite autour de l’esprit de bien-être mais aussi de divertissement.
Notre histoire a donc été construite pour personnifier et traduire la définition “WOJO” de l’hospitalité pour affirmer le positionnement et les convictions de la marque dans son futur flagship.
Une histoire ancrée dans le quartier
Les lieux WOJO sont aussi immersifs car fortement ancrés dans l’environnement proche du bâtiment. Le quartier de Montparnasse, très riche d’histoires et de révolutions, est en train d’écrire un tout nouveau pan de sa grande Histoire. Nous avons donc choisi avec Korus, de repartir à l’origine du nom même du Montparnasse:
“Dans la mythologie grecque, le Mont Parnasse est une montagne située au centre de la Grèce. Endroit paradisiaque, elle est la demeure de créatures divines. Consacrée au dieu Apollon et à ses neuf muses, cette butte est particulièrement vénérée dans l’Antiquité et est même évoquée dans l’Odysée d’Homère.
Le lien est difficile à faire avec Paris jusqu’à ce que des étudiants un brin romantiques et plein d’humour baptisent un vulgaire amas de gravas situé au croisement du boulevard Montparnasse et boulevard Raspail, comme leur “Mont Parnasse parisien”. Ils s’y retrouvent régulièrement pour écrire, réciter des poèmes et se laisser aller à la rêverie. Petit à petit le lieu deviendra malgré lui le rendez-vous des grands esprits, poètes et créatifs et son aura s’étendra sur tout le quartier qui deviendra un véritable vivier d’artistes et de penseurs.
La colline aujourd’hui n’existe plus mais l’esprit de rendez-vous artistique y restera jusqu’au 20e siècle, avec les grands noms comme Picasso, Fujita, et tant d’autres.”
Sous notre plume, le lieu est donc devenu un pavillon où nous accueillent cinq muses, incarnation des valeurs de WOJO.
“Le pavillon WOJO est l’interprétation contemporaine du Mont Parnasse, lieu de rendez-vous des bâtisseurs du monde de demain. Ici, on rêve et on imagine, on essaye et on concrétise, on échoue et on rebondit, mais on sait ne rien faire aussi. On rit, on se met en colère, on se surprend et on s’étonne, on fait confiance et surtout on y croit.
C’est un lieu vivant, vibrant, profondément marqué par l’âme de WOJO. Nos cinq muses, allégories des valeurs de la marque, accompagnent et font grandir chacun des résidents de cette maison magique où tout est possible.
On y raconte une histoire mais surtout on continue à y écrire son histoire, son parcours, son projet. On s’y sent chez soi et en même temps chez quelqu’un d’autre qui nous est proche. On s’y réfugie et en même temps, on nous pousse à aller plus loin.
C’est un lieu que l’on ne saisit pas car il est toujours en mouvement, toujours en cours d’accomplissement, comme nous, finalement. ”
Des univers et des designs uniques
Pour ce projet, la traduction architecturale a été menée par l’équipe conception de Korus Grands Projets. mono • hito • koto a travaillé en immersion, au sein même de l’équipe Korus, pour pouvoir ajuster et adapter l’histoire et sa traduction architecturale en fonction des apports et des réflexions de chacun.
L’équipe des architectes et des artistes 3D a oeuvré pour concevoir les espaces demandés par WOJO, à savoir le hall d’accueil, les deux espaces de coworkings phares du bâtiment ainsi qu’une salle de réunion.
L’histoire mais aussi les usages, et comportements des résidents ont nourri les réflexions dans le processus de conception.
Pour chaque espace dédié à une muse en particulier, nous nous sommes imaginé l’univers visuel et matériel associé au personnage mais nous nous sommes également interrogés sur la fonctionnalité que l’espace devait proposer et les comportements qui devaient y être induits.
Notre dossier n’a malheureusement pas été retenu pour la suite du concours au profit d’une proposition plus audacieuse et immersive en termes de design. Mais ce concours nous a conforté dans nos convictions sur notre méthodologie et notre approche narrative des espaces qui permet d’apporter une profondeur supplémentaire dans la proposition architecturale.